lundi 31 octobre 2011

Suites d'un workshop ou apprivoiser Vuvox

Un logiciel de "collage numérique" entendez non pas un diaporama - pas de transitions pré-établies, mais un espace que vous organisez  ou tentez d'organiser avec images, morceaux d'images découpés, sons, textes...

Fluidité, décalage peuvent y interroger comme  ce son  d'une vidéo, prise à la gare de Lyon en février 2011 (affaire d'arobase), et accompagnant fort bien la rando collecte du worshop en ce mois d'octobre aux Baraques..


  Voir et entendre  le "collage numérique"
cliquer su la ligne au-dessus, puis choisir le"grand écran" et lancer la lecture.
Le travail de Fanny, qui découpe beaucoup et bien sur Vuvox, est en cours
De très belles photos, visibles sur le site 






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mercredi 26 octobre 2011

Mathématiques un dépaysement soudain

Signalé et commenté par Frédéric Kaplan dans son blog "la réponse est 2011", une exposition à la Fondation Cartier...

"Cette exposition, nous dit Kaplan "propose des reinterpretations inédites des travaux des plus grands mathématiciens contemporains... par des artistes majeurs..."


Homothétique en berne
A des années-lumières sans nul doute de "L'enfant et les sortilèges" ou des "mathématiques" de Lautréamont...

Ou de certain dessin de Vinci...

Et de ce "carrefour utopique et futuriste de croisements topographiques et sociaux",  le Brasilia des concrétistes cités par Jean-Pascal Dubost ?


A voir...


Des artisites majeurs comme David Lynch,  Depardon, Beatriz Milhades...


Une exposition à interroger et dont nous publierons un compte-rendu de visite et investigations  avant la fin novembre...
Une exposition qui ne peut que se situer au coeur de la réflexion sur l'écriture numérique...

Un catalogue et un CD sur lesquels nous aurons aussi l'occasion de revenir...

lundi 24 octobre 2011

A noter dans ce grand texte de Jean-Pascal Dubost, la présence lancinante des champs lexical et  sémantique du numérique : dates, nombres, figures géomètriques, modes de rangement, comme listes et piles, de classement – les paramètres- énumérations usitées dans les langages informatiques des années 90, prégnance du domaine de la mesure avec la spirométrie - la mesure appliquée au vivant...



Le poète au cœur d’un algoritme entre Entrée(s) et Sortie(s), la machine qui transforme. SI. SI? Peut-on hasarder "si l'environnement offre matière à fouilles, notammant in-libros " ? 

Ce qui entre :
 le souffle plutôt que pneuma (et "sa spiritualité dénotative"),

Ce qui sort 
La transformation opérée
 - elle donne forme et forme énergie, en fouillant, en forgeant n’importecommentement, ou en faisant coincider, en déterminant, ou hiérarchisant par parenthésage 
bloc (de prose (énergique (du souffle (tendu)))).

Le poète n’est pas le  patient d’une quelconque médecine, mais l’agent dominateur, impatient, maître-verrier soufflant la complexité de la forme. 
il n’est pas écrit par, il écrit.

Agent : l’agent grammatical du souffle de voix active qui structure la langue.

« il inspire du réel qu’il expire dans la forme qu’il a choisie. Ce souffle donne forme interne au bloc, le bloc est bloc de souffle » c’est pourquoi le poème en bloc est une forme-souffle

La forme donnée : forme-rythme, une forme-voix, une forme-tension, une forme-intensité, une forme-complexe

Plus profondément dans la boite noire, entre Entrée et Sortie de l’algorithme, une une part de pneuma...

si la capacité respiratoire fait entrer la connaissance du monde par inspiration de l’air ambiant  - ce qui nous renvoie à ces travaux des cogniticiens d’Aix Marseille qui ont montré le rôle du perçu dans la construction des connaissances les plus abstraites... 

Cette part d’entendement poétique du monde par expiration.

Poète-Machine mais créateur et indépendant qui  fouille et donne  une forme concrète au souffle vital, le poème ... Une dimension prométhéenne du poète ?

Non inspiré par un créateur mais créateur lui-même.
 si le poème est vital, l’hominisation par la création ?

Écrire comme on respire. Et non mentir,  mais inventer ?


Voix machinale - Intelligence artificielle ou plutôt intelligence humaine créant l’artifice, rendant visible par son  travail, sa captation essoufflée du monde,  ce monde humanisé mis en captation essoufflante. 


 Le poète est une machine en ébullition, qui, prenant appui sur les pulsations vitales crée ce rythme de la langue qui lui permet de structurer dynamiquement ce monde ?

Où l'entrée  dans l'écriture numérique   par des voix et voies  inattendues, semble se  confirmer... 


mercredi 19 octobre 2011

Broderie sur une interview de Jacqueline Cimaz à Radio des Boutières

1 - Pourquoi avez-vous choisi de proposer un débat sur le numérique?
Cela fait plus de 30 ans que, dans des cadres divers,  je travaille sur ce sujet. Aujourd’hui, tout s'accélère,  des changements en cours  – comme la numérisation du cadastre -  à la  multiplication des connaissances mondiales...

Appréhendées par le numérique et liées à lui, les recompositions territoriales, les métropolisations inquiètent.

Leibniz est considéré comme le dernier  à avoir maîtrisé l’ensemble des connaissances de son époque. Quelle place de la personne dans cet univers de moins en moins accessible et maîtrisé, où,  pourtant,  Google Map vous donne l’impression d’avoir votre territoire en main ?

Il faut que les gens aient un minimum d’appréhension de l'ensemble des bouleversements en cours pour pouvoir  participer, intervenir  dans les choix à faire, les décisions à  prendre.



Esther Salmona   parle d’une lecture « spatialisée » et précisant les lieux de prise de sons, vous plonge dans le paysage sonore authentique d’une métropole.    
                
« Être dans le paysage et le dire. Où se situe le lieu d'une écriture de l'espace perçu mais aussi de l'espace mental, intérieur, issu de la perception, des sensations ? Comment l'espace d'une phrase rencontre l'espace autour, devient l'espace autour ? Et comment l'espace autour est, devient l'espace du texte ? » demande-t-elle, citée par Pierre Ménard. 

D’Esther Salmona, voir les carpophores,  découvrir sa carte des flux audios,  et , locus sonus  et si vous êtes allés dans une des grandes villes cartographiées comme J.Cimaz  à Hong-Kong, écoutez de la fenêtre de son studio ses flux sonores et audios  comme si vous y étiez. 



Il faut aussi pouvoir éviter la coupure générationnelle. Et tout le travail fait sur la patrimonialisation à St-Apollinaire-de-Rias, dont nous avons déjà parlé,   va dans ce sens : on peut produire des connaissances, les faire connaître et partager par Internet sans maîtriser le traitement de texte...  Les apprentissages peuvent venir  après. Leur communication, leur mise en débat peuvent être à l’origine de nouveaux projets concernant la vie du territoire (On l’a vu au Mézenc, avec "Le Fin Gras")



2 - L’opération va se décliner avec plusieurs actions, parlez-nous de l’action menée auprès des scolaires


2.1. D’abord le passé : un travail en 2009-2010 sur Media en quête d’identité  - le livre numérique – en différenciant clairement   « numérisé » et « numérique ». Notre travail porte essentiellement sur la spécificité de l’écriture numérique – et de sa lecture - ce qui touche la création mais aussi les apprentissages scolaires et sociaux.  Cela s’est fait dans le cadre de la Fête de la Science donc, mais aussi de la  Fête de l’Internet...  en liaison  même avec le Printemps des Poètes.
Il s’agissait essentiellement de textes, d’images – fixes ou mobiles- de sons - ce qui requiert la maîtrise de ces lectures, mais surtout l'apprentissage de la composition ou  programmation ou orchestration de ces divers éléments composites pour faire sens - donc d’un autre niveau de complexité.


2.2.  le concours vidéo - en partenariat Bibliothèque PAPI/Association Les Rias avec le CIAS -  la réponse du Collège Pierre Delarbre de Vernoux. Une   très riche  réalisation de cinq élèves  -avec Mme Véronèse, documentaliste - montrant  en 2 mn toutes les contradictions vécues,   les aspirations et  le choc de réalités...  


2.3. Il s’agit de poursuivre dans cette voie avec de nouveaux outils numériques-  les acquis techniques du workshop- mais aussi avec ces acquis théoriques qui se dessinent au travers de sa préparation, de son vécu, des lectures qui l’accompagnent... L'apport de Pierre Ménard...


3 - Pensez-vous qu’il  soit important d’impliquer les jeunes dans ce type d’opération, pourquoi ?


Bien sûr ! Ils sont nés à l’ère du numérique,  vivront  et travailleront  dans un cadre que nous ne pouvons imaginer, exerceront des métiers n’existant pas à ce jour.  Il est essentiel qu’ils soient associés à la définition et à la construction de leur avenir et devenir...



4 -Parlez-nous du débat qui se tiendra ce soir à partir de 18 h, de quoi s’agit-il ?


Il s’agit déjà d’approcher à diverses échelles les relations entre numérique et territoire, numérique, territoire et lieu, à partir de trois logiciels et de deux films :

- Google Map ou Earth puis Google Street View- où on voit un point sur la carte, puis sa maison, sa voiture, en plan puis en photo(s)... Ce qui pose aussi la question de la vie privée et de l’identité.

- Un problème qui sera aussi à  aborder  à partir de « La jetée », le  film de Chris Marker, très dur. Mémoire – récurrence et évanescence de l’image,  temps et identité dans la durée.

- Et puis à partir de la vidéo des collégiennes, en prise sur le réel et ses contradictions.



« Google Street View est un révélateur de notre expérience du monde, et en particulier, de la paradoxale tension entre notre indifférence quotidienne aux choses qui nous entourent et notre incessante recherche de connexion et d’interaction. »



« C’est vous qui avez photographié ? » demandera Paulette le lendemain. 
Le satellite reste trop abstrait.
Lieu et territoire confondus  à la jointure de l’espace et du temps, de la mémoire et de la fiction.

« Les photographies aériennes nous donnent un accès indiscret aux lieux inaccessibles ou interdits de la ville, écrit François Bon, décalent notre vision de la ville ordinaire. C’est depuis ce moment que j’associe ces images à des bribes de fiction qui s’autorisent le fantastique, et recomposent à leur tour une autre ville. » Cité par Pierre Ménard



...et là, l’identité – un réseau évoluant dans l’espace et le temps et dont participent  les identités numériques de chacun.  « J’ai 3 chat... Mon père et ma mère ce dispute, hiere soir il  mon dit que... »  Une identité numérique qui n’a rien de virtuel et se trame à la vue de tous... De plus, géolocalisable...


« Dans la ville numérique, écrit Boris Razon (Télérama n° 3179-3180), les gens produisent une narration qui raconte l’usage, l’histoire ou encore la mémoire de la ville. Ce qui est nouveau et puissant, c’est l’articulation des trois : la ville, son double numérique et les réseaux sociaux. »   (Cf le blog "Au lieu de se souvenir") 
 et de l'expérience.

5 – Que va-t-il se passer samedi ?


Workshop :  prise de vues et sons puis  montage.

 Des choix et décisions à tout moment,  appareil en main.
 La sérendipité ? Ou saut d’un domaine à un autre avec armes et bagages (théoriques et  vécus ). (Un bel exemple lors de la collecte avec l’insistant herbier de Paulette : du jardin parcouru par le satellite à l’herbier intérieur et singulier – celui  de St-Apo n’est pas celui du Mézenc, nous dira-t-elle. Des marques précises, construites et dites, identifiantes, de l’identité de lieux précisés, appropriés )

« Être dans le paysage et le dire. » dit Esther Salmona à Barnave.

Karl Dubost précise  dans Au lieu de se souvenir :

 « La transmission du lieu implique la narration, qui elle-même prend corps dans la voix des hommes. Nous n'étions pas là, nous n'avons rien à transmettre, nous ne pouvons plus recevoir. Les voix sont éteintes, ( La Jetée  ) les histoires ont été avalées et avec elles, les mémoires. Au lieu de se souvenir, il nous reste l'empreinte numérique qui disparaîtra un jour de ces histoires semi-figées d'un passage dans une ville. »  


Destruction des vieux quartiers de Pékin, destruction d’une ville par le tsunami au Japon... 



6 – Comment va se dérouler la matinée de dimanche 16 octobre ?


Synthèse et perspective – Un travail qui concerne les acteurs pour penser l’achèvement et la communication des outils construits et la poursuite des apprentissages, investigations et partenariats...

7 - Est-il important de sensibiliser le public aux thèmes que vous abordez dans ces actions, pourquoi ?


Parce que c’est leur vie, le devenir, la santé aussi ... Bien au-delà du B2i collège, cf les applications médicales,  les prothèses, et l'intérêt récurrent à ce jour, pour les ondes cérébrales... Des questions émergentes... La nécessité de la veille, des recherches scientifiques et du débat... Et des moyens du débat...




8 - Cela fait maintenant plusieurs années que vous êtes porteur de projet de la fête de la science, évènement coordonné par L'Arche des Métiers, que pensez-vous de cet évènement ?


Qu’il est indispensable, qu’on ne fait pas assez de place aux sciences et aux mathématiques dans ce pays, mathématiques dont le pouvoir est immense   cf  la découverte de corps chimiques (tableau de Mendéléiev) – ou de planètes...- par le calcul -  bien avant qu’on ait pu en observer des images ou des sons qui confirment.

Le numérique, ce sont des calculs, partout...

On pourrait d’ailleurs évoquer l’origine commune des la philosophie et des mathématiques, les liens entre poésie et mathématiques...

Carrefour des sciences et techniques où les  techniques permettent aux sciences d’avancer et où les sciences sont à la source des  techniques... Ce qu'avait posé Michel Schlenker, physicien, lors de la première Fête de la Science des Rias, portant sur le magnétisme.

Ancien "enfant juif" caché à Saint-Apollinaire-de-Rias, il avait d'ailleurs tenu à couper son exposé par le rappel de cet accueil. La citoyenneté de la "désobéissance civile"...

Les investigations effectuées aujourd'hui mettent plus que jamais en relief, l'importance de la réflexion, de l’humain, de la citoyenneté et pour ce faire de la formation, de la veille, des échanges,  et de la recherche...

A souligner, en la matière,  le rôle de l’Arche des métiers et la qualité pédagogique et scientifique de ce qui s’y passe. Son importance et son attractivité pour les enfants (et les Autres)...











Se jouer des limites ou dépasser les bornes ( ou hommage à Marie Curie ? ) ...









jeudi 13 octobre 2011

Jour J - en guise de .



Mise en tension du territoire entre trois pôles en ce jour :
- la Jetée de Chris Marker - temps et identité,
- Google Earth, Maps, Street - espace(s), identité, communication, vie privée, citoyenneté,
- Mon territoire, j'aime, j'aime pas, le très beau travail des collégiennes de Vernoux, avec Mme Véronèse, documentaliste et sous la responsabilité de M.Vinit, Principal.
avec nos remerciements aussi au CIAS et à son secteur Enfance Jeunesse, à l'UDAF pour ces études sur la représentation du territoire qu'ont les adolescents...
Une affaire à suivre...
Et merci à Pierre Ménard pour ces trois jours qu'il nous consacre et
aux organisateurs de la Fête de la Science pour leur aide et leur soutien...

A ce soir, ce vendredi 14 octobre à 18h à la Bibliothèque Municipale de "St-Apo", aux Baraques.



dimanche 9 octobre 2011

Dur à suivre

tant va vite J-P... Plus le temps de temps de lecture/temps de relecture/temps de décantation/temps de retrouvaillapprofondissement/temps de synthèse


N'était resté à l'envoi du  24 septembre page du 30 mai 2011 de ce carnet de notes qui précède la pagebrouillon du blog...

Le loup est dans la langue.
L'y chercher... dans le raturtravail du poème, ce travail au corps à corps du texte conduisant au rythme, cette course-poursuite entre taille croissante des caractères et progression cassée et bifurquée du sens et cette remarque supputée amputant la lecture du poème et itoo celle du journal...

verser le numérique dans la prose (prose seule ? Numérique et rythme, non ?) libère(nt)  la langue.
« ... au moins, on vous comprend » !!!

On comprend quoi tant qu'on n'a pas compris qu'on n'a jamais fini de com-prendre ? Pour des siècles et des siècles...


Je crois juste commencer à comprendre avec ce texte que J-P.D. est entrain de découvrir des voies inédites et poreuses et porteuses d'avancées d'Ecriture Numérique dans la langue. Et il faut bien 15 jours pour pouvoir le dire !

±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿±¿
¿±?¿±?¿±?¿±?¿±?¿±?¿±?¿±?¿±?¿±?


 Des deux lignes précédentes découle la lecture du message du 28/09/2011 qui ne repose pas sur une page de carnet !

 

La phrase met en rythme une force
Pierre Alféri

L’élan vital      (blocage scolaire sur référence bergsonienne)
une voix-en-désir issue-née d’une somme de voix par accumulation d’affections qu’anonyment les superpositions stratifiques de tant de temps (ou même la somme et les strates, dans la durée, génèrent de la complexité... densité extraordinaire de ce texte)
Et un recours au parler ou à l'écrit de siècle passé qui distancie comme song de Brecht...
une béance énorme fasse phrase et
pro voque et  duise une langue à l’intérieur de sa langue, asçavoir une moi-voix,
l'intervention de l'auteur par le song ?
ça c’est du rythme ça —

                                                     ça c’est du rythme ça —
  
                                                                                                              ça c’est du rythme ça —




Un texte du 8/10/2011 - une réflexion à partir de l'écriture de Paul Valéry qui reprend le suivi du carnet  en sa page du 10 juin 2011

Le poème, en tant qu’acte et exercice de l’esprit, est une fête de l’intellect nutritive ?

&

LE POÈME DOIT ÊTRE PENSÉ ET PENSÉE

???. . .
Liens séculaires et originels entre poésie et philosophie. Ne pas y insinuer l'idée que la poésie ajoute l'art à la philosophie et que la philosophie se définit soustractivement comme poésie - art (ou - = "moins"?). Liens séculaires et originels mais spécificité de deux langages différents où l' "méta" philosophique n'est pas la forme sens du poétique, même si les cloisons ne sont pas toujours étanches (cf  Llul... et Eupalinos ou l'architecte...)




Ensuite, ici, un message du 03/10/2011, qui, dans l'ordre chronologique et d'édition,  arrivait avant le précédent... Mais se situe plutôt comme fil rouge, retrait méthodoligque et parenthèse essentielle... Song ou flash vidéo...




Le 9 juin 2011, « d’où vous vient votre inspiration ? » 
ou l'inspiration comme béquille pour faire accroire que par son biais l'ordinaire sort (au sens de "sortir" et non de "naître"), de l'ordinaire...
" il n’y a pas d’amour s’il n’y a travail sur la faiblesse d’être, celle-là qui fait tomber dans l’ordinaire mollesse et banalité."
 (Ne seront pas reproduites ci-après les pages du carnet par lesquelles le poète s’emporte contre le mythe de la page blanche et l’image de l’écrivain (car la notion d’inspiration a débordé de son cadre poétique), la tête dans les mains et en attente que tombent du ciel les mots qui s’enchaîneront comme par miracle et composeront le texte sous ses yeux émerveillés d’écrivain dépossédé, pages en lesquelles le poète préfère évoquer, quant est de lui, l’idée de panne mécanique dont il faut retrouver l’origine dans la machine interne…)





Survol trop rapide, pour appropriation, suivi,  d'un travail inédit et innovant, original, ouvrant des voies nouvelles, dans l'oeuvre de Jean-Pascal Dubost, et,  sans doute aussi, dans les recherches actuelles sur l'écriture (dont l'écriture dite numérique) et sa vie en une période de mutations profondes...




samedi 8 octobre 2011

Coïncidence troublante ?

 Hier nous étions


– où nous =

représentants du CAT Culture –CDRA&CLD/ ValDAC

– à Clermont-Ferrand

où nous visitions La Jetée. 

Le jetée du nom du film de Chris Marker.

Un film - une fiction emblématique .


Ce même jour Pierre Ménard introduisait sur le blog « Au lieu de se souvenir » « La jetée » de  Chris Marker... Le temps et l’image, permanence de l’identité dans le temps et mort...



Et à Clermont, en aparté, nous parlions aussi du travail de Camboulive – sur l’identité...

"Du recueil de mémoire à l'écriture transmedia"...
"Au lieu, de se souvenir... "

Lire Ménard, voir et revoir  La Jetée 
Relire le message et rendre à François Bon ce qui esr à François Bon et à Pierre Ménard ce qui est à Pierre Ménard.

Et cette idée d'écrire, non pas pour l'autre mais chez l'autre.

Et avoir enfin compris pourquoi Sébastien Camboulive était en quête d'un taxidermiste...

Jacqueline Cimaz

vendredi 7 octobre 2011

Nouvelles de Blaine...

« ...Pour Julien Blaine, la poésie se réinvente à chaque instant, est un engagement de vie. »
-  s’expérimentant physiquement, comme nous l’avions vu (et entendu) à la galerie du théâtre de Privas,
-  essentiellement performative.
- mettant en danger physiquement et symboliquement, car  « le poète aujourd’hui est ridicule».

Offre de nouveaux outils pour investigation du présent, l’écriture de Blaine se veut aussi  moyen d’appréhender les origines de l’écriture – origines historiques ou individuelles, notamment aux marges et de la périphérie...

Une quête qui, par delà les ombres projetées sur les murs des cavernes, suscite,  aux aubes de l’écriture numérique, d’étranges résonnances...

Pas plus prémonition qu’inspiration, acharnés coups de pioche raisonnés, masqués/dits de spectaculaire,  dans un terreau travaillé par l’émergeant...
Du site de son éditeur « Al Dante », une vidéo à entendre et voir   (« Bimot) en vidéo...)
Peut-être après – ou à réentendre après – avoir entendu  (sa présentation par Isabelle Maunet-Salliet )  (1) 
Densité et réalité du performatif souligné par Jacqueline Cimaz à partir d’un évènement qui a marqué sa prime adolescence. Visite à Saint-Martin-de-Ré  avec des amis peintres de sa grand-mère (cf groupe Cobra). Tour d’un logement  de fonction d’enseignant  d’établissement spécialisé en haut du village, l’été, fenêtre ouverte côté port et large. L’accueillant fait entendre l’enregistrement radiophonique d’une lecture d’un de ses poèmes lettriste par Isidore Isou. Ces « I » au-dessus de Saint-Martin-de-Ré, par la fenêtre ouverte...
Un chien qui se met à aboyer à la mort puis deux, puis trois, puis tous... (2)
Force performative de ce non-texte (3) avant qu'avec les Beuys, Klein... le mot "performance", dans son sens artistique du 20ème siècle, n'entre dans le langage courant...
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Notes
1. Manifesten, Limoges, mars 2011.
Intervention théorique à la fac des lettres et sciences humaines.
Film de Pierre Linguanotto
À propos des Nouvelles cartographies poétiques et, plus précisément, de :
"Calligrammes & Cie, etc" (Al dante, mars 2010)
&  "Bimot" de Julien Blaine (Al Dante, janvier 2011)
contact :
al-dante.org 
2. Lié plus tard à ce chien aboyant à la lune de Miro, au pied de l'échelle...
3.avant que le mot chez Ducrot... Cf Austin, Searle, Ducrot, linguistes, publications des années 1960-70...